Les batraciens font partie de notre faune sauvage. Leur rôle est essentiel pour maintenir l’équilibre et la biodiversité des écosystèmes belges.

• Le contrôle des populations d’insectes

Les batraciens, se nourrissent de nombreux insectes dont certaines espèces sont nuisibles pour les cultures ou porteuses de maladies transmissibles à d’autres espèces animales ou à l’homme.

Les batraciens jouent donc un rôle crucial dans la régulation des populations d’insectes

• Leur rôle d’indicateur de la santé environnementale

La peau perméable des batraciens les rend particulièrement sensibles aux différentes formes de pollution (industrielle, agricole,…).

Si les proies qu’ils mangent ont été infectées par une source de pollution, ils y seront également sensibles.

Leur présence ou la diminution de leur population est donc un indicateur permettant de déterminer le niveau de pollution d’un écosystème.

Leur importance dans la chaîne alimentaire

Les batraciens occupent une place importante dans la chaîne alimentaire.

Non seulement ils régulent certaines populations mais ils servent également de proies à certains prédateurs (oiseaux, reptiles, mammifères). Leur disparition affecterait par conséquent les espèces qui dépendent d’eux pour se nourrir.

En résumé, les batraciens sont des acteurs clés dans la régulation des populations d’insectes, la santé environnementale et la chaîne alimentaire.

Les risques pour les batraciens :

• La destruction de leur habitat naturel

L’augmentation des zones industrielles ou commerciales, le comblement des marres, l’uniformisation des paysages, l’intensification de l’agriculture sont quelques exemples de causes de la destruction de l’habitat naturel des batraciens.

Ceux-ci ont idéalement besoin d’une zone d’eau douce, avec un paysage qui leur permet de se mettre à l’abri des prédateur et du froid hivernal mais ils ont aussi besoin d’un environnement propice pour chasser.

L’éloignement de ces différents types d’environnements dont ils ont besoin a deux grosses conséquences : une augmentation du taux de mortalité des batraciens lors des migrations et un effet d’isolement des populations empêchant la reproduction.

• La pollution de l’air, de l’eau et des sols .

La peau perméable des batraciens les rend particulièrement sensibles à la pollution.

Les batraciens étant des consommateurs d’invertébrés ou de petits mammifères, si leurs proies évoluent dans un milieu pollué, les batraciens risquent un empoisonnement indirect.

On peut donc dire que les batraciens sont sensibles aux polluants et à la diminution des ressources alimentaires qu’ils entraînent.

• La densification du réseau routier

Les batraciens sont des animaux qui effectuent de nombreux déplacements durant leur vie. Il peut s’agir de mouvements migratoires lors de la saison de reproduction ou au moment de trouver un abri pour l’hiver mais aussi de déplacements quotidiens liés à la recherche de nourriture.

Il n’est pas rare que lors de leurs déplacements, en particulier lors des mouvements migratoires, les batraciens doivent traverser une route et beaucoup y laissent la vie.

– Certains se font écraser directement par les véhicules.

– D’autres sont victimes d’un effet d’aspiration qui se produit lorsque la vitesse du véhicule dépasse 30 km/h. Dans ce cas, les batraciens sont littéralement projetés contre la partie inférieure du véhicule et meurent suite à l’impact.

• Mais aussi

D’autres facteurs représentent des risques pour les batraciens comme la prédation par nos animaux domestiques comme les chats, l’apparition d’espèces exotiques envahissantes ou porteuses de maladies dans nos écosystèmes.

Comment aider les batraciens ?

• En levant le pied lorsque vous conduisez

Durant la période de migration nuptiale des batraciens qui a lieu entre février et avril, des zones de limitation de vitesse à 30 km/h sont installées.

Cette mesure a 2 objectifs :

– Ne pas écraser les batraciens. Les batraciens de nos régions étant petits, on a plus de chances de les voir à vitesse réduite.

– Éviter le phénomène d’aspiration sous les roues des voitures qui se produit à partir de 30km/h.

• En aidant les batraciens à traverser la route

Tous les ans, lors de la période de migration nuptiale des batraciens qui a lieu entre février et avril, des opérations de sauvetage sont organisées  partout en Wallonie et à Bruxelles par des bénévoles.

Le but de ces actions est de transporter les batraciens d’un côté à l’autre de la route en toute sécurité.

Il y a 2 manières de récupérer les batraciens :

– Inspecter les bords de route à pieds en se focalisant surtout sur les zones de migration identifiées.

– Via des barrages mis en place avec l’accord de la commune. Ces barrages sont relevés plusieurs fois par jour par les bénévoles.

Si vous voulez rejoindre un groupe de volontaires près de chez vous, vous trouverez toutes les informations sur le site web de Natagora : Sauvetage des batraciens | Natagora.

• En créant des habitats adaptés dans votre jardin

–         Créer une mare dans son jardin et en aménager les alentours.

–         Créer des abris dans son jardin pour offrir des refuges aux batraciens. Ça peut se faire par exemple en installant des tas de bois mort,  en superposant des pierres pour créer des cavités qui serviront d’abris pour les batraciens.

–         Éviter de tondre la pelouse pendant la période de migration pour permettre aux batraciens de se déplacer librement.

En aidant les batraciens, vous contribuez à la préservation de ces espèces mais aussi à la santé de tout un écosystème.

Il existe énormément de possibilités de les aider n’hésitez pas à faire des recherches pour voir ce qui est possible de faire à votre niveau.