Frontières errantes
(Poème publié dans le ZILVER*BLAD, périodique de GROEN- plus)
Dans une forêt pleine de musique
Les arbres tordent leurs branches
Et fredonnent leur chanson.
Ils regardent fixement les tribus noires
Avec leurs couronnes dans le vent
Et le soleil dans leurs cheveux.
Les écolos seniors
Marchant sur des sentiers glissants
Oubliant la raideur de leurs genoux.
Ils s’entraident entre les balises de buissons et d’épines à travers des barrières flamandes et wallonnes.
Ce sont des vers luisants dans la forêt de la frontière linguistique.
Vraiment, ils existent.
Ils entrent dans la verdure avec leurs chemises fluorescentes.
Ils pataugent à pas lents à cause du parcours difficile et ils ne s’abandonnent pas.
La balade est terminée
Mais ce n’est pas fini.
Parce qu’après un début difficile et un voyage délicat
Il leur reste la cerise sur gâteau.
Sur une terrasse avec des vitamines dans le verre ils risquent de manquer le virage.
Un groupe de bons vivants bavarde dans une autre langue à propos des Flamands et de Wallons et de leurs problèmes.
Un homme aussi vieux que la rue caché derrière une barbe d’argent enflammé dans la colère:
Mais nom d’un tonnerre où est cette frontière ?
Joris Willaert.
(L’édition du ZILVER*BLAD peut être lu sur www.groen-plus.be.)
Traduction corrigée par Walter Decoene.